Lors de son quatrième voyage aux Antilles, Christophe Colomb y introduisit la canne à sucre, graminée originaire d’Inde et de Nouvelle-Guinée. A partir de 1640, la culture de la canne à sucre se développe et remplace progressivement celles du tabac et de l’indigo. Le sucre produit alors est synonyme de grande richesse pour les pays européens où il est surtout utilisé pour ses propriétés de conservation des fruits. À cette époque, les corsaires et autres flibustiers qui parcourent les mers de la région découvrent incidemment que l’on peut obtenir une sorte d’alcool à partir de la mélasse (résidus du sucre). D’abord nommé « guildive » de l’anglais kill devil (tue-le-diable), « taffia » puis « rum » de l’anglais rumbullion (faire du tapage).
Naissance du rhum
Le rhum est donc dans un premier temps un sous-produit du sucre de canne, issu de la fermentation et de la distillation de la mélasse. Dans toute la Caraïbe – dont la Martinique – il se crée des centaines de petites habitations complètement autonomes, vivant en autarcie. Sur la propriété du planteur, on trouve un moulin, la maison du maître, la rue Case-Nègres, une chapelle et enfin, toutes les machines et matériels nécessaires à la fabrication du sucre et du rhum industriel. À une époque où les transports n’étaient pas développés, la plupart des hommes passaient toute leur vie sur l’habitation.
Au 18e siècle, le père Labat de passage à la Martinique apporte une nouvelle technique de distillation venue de la métropole : l’alambic charentais. Petit à petit dans les îles françaises, les techniques de distillation et de fermentation s’élaborent et s’affinent.
À découvrir aussi
de la récolte à la dégustation* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.