Le 8 Mai 1902, le jour où Saint-Pierre fut rayée de la carte
Au tournant du 20e siècle, en Martinique, Saint-Pierre « le Petit Paris des Antilles » possède une vie économique et culturelle intense. C’est une ville moderne dotée d’un réseau électrique public, d’un tramway, d’un jardin botanique, d’un théâtre de 800 places et d’un réseau de distribution d’eau impressionnant. Sa baie bordée de sable noir attire les navires du monde entier. Une prospérité stoppée net par la terrible éruption du 8 mai 1902.
Dès le début de 1902, des phénomènes inquiétants se succèdent : odeurs de soufre, secousses sismiques, colonne de fumée noire, explosions, pluies de cendres, crue des rivières, raz-de-marée… Le 8 mai, peu avant 8h, la montagne expulse un immense nuage de cendre, boue, cailloux, gaz brûlant. L’obscurité envahit Saint-Pierre. La nuée ardente d’une température d’environ 1000° fonce à près de 400 km/h sur la ville, calcinant tout sur son passage, hommes, femmes, animaux, bâtiments… Saint-Pierre est rayée de la carte, et avec elle près de 30 000 personnes.
Une deuxième phase d’éruptions (1929-1932) érigea un deuxième dôme dans le cratère du volcan, légèrement plus élevé que celui de 1902, sans faire de victimes. Depuis 1933, la Montagne Pelée a repris son calme, seules les sources chaudes montrent que l’activité n’est pas morte…