Eglise Saint-Hyacinthe

Menaçant de tomber en ruines, il fait place à une seconde église, élevée à un autre emplacement et sur un plan plus grand, en 1743. Un siècle plus tard, il est nécessaire de reconstruire un nouvel édifice, béni en 1860 par monseigneur Porchez. Comme les églises paroissiales de Basse-Pointe et du Lamentin, celle du Lorrain est significative de l’introduction à la Martinique d’un genre architectural nouveau caractéristique du XIXème siècle, et dit « de type rectangulaire ».

L’innovation qu’il représente est de deux ordres. La largeur de l’attique, égale à celle du rez-de-chaussée permet une composition inédite. La façade de l’église Saint-Hyacinthe est ornée de colonnes adossées qui supportent l’entablement et la corniche, l’attique étant surmonté d’une balustrade à pinacle. La seconde innovation révèle de la volonté de cohérence entre le décor et la structure de l'édifice. Le clocher, reconstruit en 1881, rompt avec cette homogénéité, en marquant par sa taille réduite et l'utilisation du bois un souci d'adaptation aux conditions climatiques locales.

En 1934, de nouveaux travaux doivent être exécutés, et le tremblement de terre de 1946 détruit le clocher et lézarde le bâtiment, entrainant d’importantes réparations en 1953 sur l’ensemble de l’édifice.
Une restauration intérieure et extérieure est en cours depuis plusieurs années.

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