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Piments Antilles Épices Bonda manjak Martinique
©Piments Antilles Épices Bonda manjak Martinique|MDES
Les Piments antillaisUn peu de piquant !

Les piments antillais

Ce petit fruit, de forme et de couleur variées, fait partie de la famille des Solénacées mais présente d’importantes différences avec son cousin le poivron.

On trouve aux Antilles deux espèces plus répandues : le piment Bondamanjak et le piment végétarien. Sa couleur varie selon le degré de maturation et l’espèce : rouge bien sûr mais également vert, orangé, jaune, brun et même violet ! Il est courant de trouver plusieurs couleurs sur un même pied de piments. De forme allongée, étroite, arrondie, joufflue, en lampion ou côtelée, le piment a plus d’un tour dans son sac… Le pied de piment, arbrisseau de 40cm à 1m20, est omniprésent dans le jardin créole.

Le piment Bondamanjak

Qu’on le nomme antillais, bondamanjak, lampion, habanero ou jamaican hot c’est l’une des centaines de variétés et l’un des plus piquant sur l’échelle de Scoville qui va de 0 à 10. Il obtient haut la main la note maximale : 10 ! La force du piment provient de la concentration en capsaïcine qui lui donne sa force gustative, une substance chimique huileuse que l’on trouve dans les graines arrondies, plates et blanchâtres, et les nervures ou côtes, à la saveur piquante beaucoup plus prononcée que la chair du fruit. Le nom de capsicum vient du grec kapso signifiant « mordre », un nom de circonstance tant il est vrai que la morsure d’un piment peut s’avérer redoutable…

Présent sur toutes les tables antillaises, on a coutume de le présenter sur une soucoupe afin que chacun puisse y tamponner ses mets du bout de la fourchette. Ingrédient des viandes ou poissons mijotés, il parfume également la célèbre « sauce chien » qu’il relève de sa saveur fruitée et brûlante. Il est prudent de laisser le piment entier, goûter de temps en temps et le retirer une fois que le plat semble suffisamment relevé…

Le piment doux ou végétarien

Même s’ils font partie de la même famille, le « piment doux » antillais ne partage que la couleur (vert, rouge, orange) avec l’explosif bondamanjak.

Parent du poivron qui en est une variété, originaire d’Amérique Latine, ce petit piment très recherché est très parfumé et goûtu mais ne pique pas. Cru ou cuit, il accompagne les plats créoles traditionnels.

Plus surprenant, sa typicité fait merveille au rayon sucré puisque qu’on le trouve désormais en sorbet, en fruit confit, en gelée ou en confiture…

Utilisation et conseils

Le piment n’est pas que piquant et pour peu qu’on le prépare soigneusement, il révèle des flaveurs très parfumées et un goût réellement caractéristique qui peut relever pratiquement chaque plat du repas créole. Les moins hardis se contenteront du piment végétarien dont la saveur subtile parfume la cuisine sans y mettre le feu. Pour les autres, ils risquent éventuellement de ne plus pouvoir s’en passer !

Quelques précautions pour manipuler et préparer le Bondamanjak : lors de toute utilisation culinaire, il est préférable de laver les piments sous l’eau froide, si possible avec des gants car la capsaïcine peut provoquer brûlures et irritations. Gare aux yeux s’il vous vient l’idée de vous les frotter après avoir épluché un piment ! De même la lame du couteau doit être longuement lavée et rincée avec un détergent. Le piquant est tenace… Selon la recette, on peut simplement le fendre, le couper en morceaux, en lamelles. L’important est de bien enlever le pédoncule, les petites graines et les nervures blanches intérieures.

Pour éteindre le feu…

Si malgré toutes vos précautions vous avez consommé un piment trop fort, évitez de boire de l’eau qui ne fait qu’attiser le feu ! La meilleure solution est le sucre, croquer une banane par exemple…

On trouve des piments frais sur tous les marchés, dans toutes les épiceries et les moyennes et grandes surfaces. On peut même le congeler sans problème. Des marques locales commercialisent des préparations en bocaux à base de piments prêts à l’emploi ou bien vous pouvez faire votre bocal de piments confits. A noter que le piment végétarien s’invite aussi dans les gourmandises, dans les glaces, les chocolats et même les pâtes de fruits !

Recette :

Piments confits au vinaigre

Pour un bocal :

  • 250g de piments antillais
  • 2 carottes
  • 1 oignon
  • 2 oignons-pays (cives)
  • vinaigre de vin blanc
  • huile
  • grains de bois d’Inde (poivre de la Jamaïque)
  • grains de poivre noir
  • sel

Laver les piments (sous l’eau froide, si possible avec des gants !). Fendre les piments, les épépiner, enlever les nervures. Les couper en lamelles ou en 4 selon votre préférence.

Peler et couper les carottes en rondelles épaisses. Couper l’oignon en dés. Peler les oignons-pays et les couper en petits tronçons (ne pas garder la partie verte).

Dans un bocal, disposer alternativement piments, carottes, aromates et saler au fur et à mesure. Incorporer quelques grains de poivre et de bois d’Inde de temps en temps.

Ne pas remplir complètement le bocal : verser le vinaigre pour recouvrir les piments puis une couche d’huile de 2 à 3 cm. Fermer hermétiquement.

Laisser mariner quelques jours et servir en condiment.

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